Pour certains, le trading permet de gagner beaucoup d’argent, rarement. Pour d’autres, il s’agit effectivement une solution très rapide et efficace, mais pour perdre toutes ses économies. Qui faut-il croire, qui doit-on écouter : les optimistes ou les pessimistes ?
Les deux sans doute, car s’il est possible de gagner, il l’est tout autant de perdre. Grâce au CFD — Contract for difference —, on peut réaliser de jolies plus-values, sans mise de fonds importante. Mais cet outil ne supprime pas les risques pour autant et son utilisation n’est assurément pas le plus sûr moyen de réaliser des économies. Car si un CFD amplifie les gains potentiels, il peut aussi démultiplier les pertes…
L’art de parier sur une évolution, une tendance
Comme son nom l’indique, un contrat de différence porte sur une différence, en l’occurrence celle qui existe entre la valeur d’un actif, d’une action par exemple, lorsqu’un contrat est conclu, et cette même valeur lors de la clôture du contrat. Généralement, les deux opérations ont lieu au cours de la même journée. Il s’agit de parier, à la hausse — prise de position longue — comme à la baisse — position courte — sur l’évolution du prix de cet actif. Puisqu’il s’agit d’un pari, il peut être gagnant, mais il peut aussi être perdant. Si l’on estime que l’actif va monter et qu’il baisse, c’est perdu. Idem si l’on pense qu’il va baisser et qu’il monte. Si en revanche l’évolution du prix est conforme au pari, c’est gagné. Il ne s’agit donc pas d’acheter un actif, mais de miser sur l’évolution de son prix. Un CFD est à ce titre ce que l’on appelle un produit dérivé. Mais ce n’est pas sa seule caractéristique et il est conseillé de parfaitement comprendre le mécanisme des contrats de différence avant de sa lancer. S’entraîner quelque temps et sans risque à « manipuler » les CFD est même, certainement, une bonne idée.
Avantages et inconvénients de l’effet de levier
En effet, un contrat de différence est également un produit avec effet de levier. Cela signifie que les gains potentiels sont beaucoup plus élevés que le montant de l’investissement initial. Mais attention : les pertes aussi. Les CFD ont un effet amplificateur grâce auquel les gains réalisés peuvent être très importants. Ainsi, un investissement en CFD ne représente qu’une petite partie — appelée taux de couverture — de la valeur de l’actif. Cela permet de prendre des positions en investissant peu par rapport à la valeur réelle d’un actif. En revanche, le gain — ou la perte — sera calculé sur la valeur réelle dudit actif. Ainsi, si cette valeur est de 1 000 et qu’elle augmente de 5 %, elle vaudra 1050. Un investisseur qui a parié 100 à la hausse ne gagnera pas 5 % de ces 100 investis, mais 5 % de la valeur de l’actif, donc de 1 000. Et s’il a parié à la baisse — position courte donc… —, les pertes seront là aussi calculées selon la valeur de l’actif.
Les CFD peuvent porter sur les marchés actions, sur les matières premières, le forex — marché des changes — et même sur les crypto-monnaies.
Quel que soit le marché, le recours aux CFD demande une réelle expertise ainsi qu’une excellente connaissance et compréhension des marchés. Les amateurs ont en revanche tout intérêt à s’abstenir !